jueves, 29 de diciembre de 2011

Instants

C'est un luxe paradoxal. Communier avec le monde dans la paix la plus parfaite, dans l'arôme du café. Sur le journal, il y a surtout des horreurs, des guerres, des accidents. Entendre les mêmes informations à la radio, ce serait déjà se précipiter dans le stress des phrases martelées en coup de poing. Avec le journal, c'est tout le contraire. on déploie tant bien que mal sur la table de la cuisine, entre le grill-pain et le beurrier. On enregistre vaguement la violence du siècle, mais elle sent la confiture de groseilles, le chocolat, le pain grillé.




P.Delerm

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